vendredi 17 juin 2011

On n’a pas de routes, mais on a beaucoup de voitures!



C’était la constatation d’Onès, venu me chercher avant-hier à Port-au-Prince et découragé d’être coincé dans le trafic aussi longtemps. Ça m’a bien fait rire...!

Je suis arrivée au Cayes avant-hier soir, après quelques embouteillages et quelques heures de routes. J'ai été accueillie par rien de moins que la pleine lune, ronde et brillante... C'est drôle parce qu'il me semble qu'à ma dernière venue au mois de janvier, c'était aussi la pleine lune, sa lumière blanche éclairait la route, c’était impressionnant, presque magique...

Pour quelqu’un qui a le mal des transports, les routes haïtiennes peuvent causer quelques problèmes. J’ai la chance de ne pas avoir ce problème là; j’aime bien faire de la route puisque je peux profiter du paysage (tellement beau!)... et j’aime bien les moments de transition.

J’ai fait la route en compagnie de deux employés de l’Institut et la femme de l’un d’eux. Beaucoup de conversations en créole et de rires (les haïtiens ont un rire communicatif que j’adore, en tout cas, ceux que j’ai rencontré jusqu’à maintenant). Je ne comprends presque rien au créole, à part parfois le sujet de la conversation! On me dit que le créole du Sud est plus facile parce que plus francisé. Bon... ça m’encourage un peu. Plusieurs Haïtiens parlent un très bon français, alors j’ai la chance de pouvoir me faire comprendre (et de comprendre moi-même quelque chose!).

Première journée passée à l’Institut hier. Le but est de donner un coup de main à Arlette, la technicienne sur place depuis maintenant quelques années et de lui apporter des nouvelles notions, tranquillement. J’ai fait un peu de ménage dans l’armoire où les prothèses sont rangées aujourd’hui (clin d’œil à mes collègues étudiants en audioprothèse, beaucoup de prothèses Sonic!), en espérant ne pas vexer Arlette... Je lui ai dit ne pas se gêner et de me dire si quoi que ce soit n’allait pas avec ma façon de faire et je lui ai demandé si c’était correct que je fouille un peu dans ses affaires. Elle m’a dit que c’était ok, alors j’en ai profité. Selon le directeur des opérations de l’Institut, les Haïtiens sont plutôt réfractaires au changement... ils semblent d’accord pour les appliquer au début, mais ils reviennent vite à leurs anciennes habitudes...

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